Trace n° 22 : Flandrini - Valleraugue

Sommaire :

La semaine précédente …

Toutes les photos du retour sont ici !

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Dimanche28 juillet, jour 64

Ce matin, départ du camping à 4h30, pour gravir ce col Agnel sans trop de chaleur, et surtout sans la foule des voitures et motos. Résultat, le col est atteint à 10h00, sans encombre. Enfin, sans encombre mais non sans difficulté ! Les 9 derniers km sont très dur avec une pente soutenue. Mais Daniel malgré la fatigue qui s’accumule après 8 000 km reste concentré sur son effort et son objectif. Il est entré dans une routine, certe fatigante pour l’organisme, mais motivante et enrichissante. Il appréhende même un peu la fin prochaine de cette aventure, malgré les nombreuses activités qu’il retrouvera, il n’a pas hâte d’en finir. Apres plus de 2 mois seul sur le vélo, le retour à une vie « normale » ne va pas de soi, il faudra une petite réadaptation.

La descente et le reste de la journée se passe bien, malgré la chaleur, Daniel passe en France et le barrage de Serre-ponçon, pour un bivouas à Tallard, au camping, au km 139 de la trace n° 22. Cela représente 142 km parcourus avec un D+ de 2342 m ! C’est la trace avec le plus de D+ ( plus de 10 000 m) avec l’ascencion du ventoux probablement demain soir lundi.

Bon repos après cette dure journée, Daniel, et toute notre admiration !

Lundi 29 juillet, jour 65

Au programme d’aujourd’hui, un parcours plus connu avec le mont Ventoux, le canal de Sisteron et les gorges de la Méouge. Connu ne signifie pas facile en langage cycliste, d’autant plus avec la canicule qui vient nous attraper en cette fin juillet. mais les paysages sont de toute beauté, et les champs de lavande en fleur apportent un peu de bleu dans ces terrains caillouteux.

Le Ventoux est monté en fin d’après-midi, un peu plus tard que prévu et Daniel fait la connaissance au sommet d’un membre de l’association cyclosportissimo qui réunit des adeptes de longues distances à vélo. C’est dire s’ils parlaient le mème langage 😉 . Après quelques photos et anecdotes, Daniel descend le Ventoux et décide de bivouaquer à mi-pente, et non en bas dans le camping; il s’arrete au meme endroit qu’un camping-car, où une dame et sa petite fille lui propose gentiment d’utiliser sa douchette extérieure pour se rincer de la sueur. Voilà qui cloture une belle journée d’effort et 124 km et un D+ de 2145m, ce qui le place au km 265 de la trace n° 22.

Le dénivelé demain va être encore bien présent, les douces collines du Gers s’approchent mais ne seront en vue que jeudi soir probablement pour une arrivée triomphale, évidemment triomphale, le vendredi 02 aout vers midi, au point de départ du 25 mai : le siége des Restos du coeur du Gers. Venez nombreux l’accueillir et le féliciter.

Et pour participer à l’effort de Daniel, vous pouvez participer à la cagnotte en ligne qui est ouverte au profit exclusif des Restos du coeur du Gers !

Mardi 30 juillet, jour 66

Confirmation de Daniel : il s’est fait plaisir au long de ces 10 000 kilomètres  😉

Ce périple extraordinaire, il l’a voulu, préparé, organisé et planifié, et tout s’est déroulé comme Daniel l’avait envisagé, hormis les aléas normaux du défi sportif et humain. L’organisation n’exclut pas le plaisir, la découverte, les rencontres, l’effort et la difficulté, mais permet justement de vivre pleinement cette aventure. Daniel n’est pas encore arrivé, il reste encore quelques cols pas si faciles et le grand mont Aigoual à passer, mais merci à lui déjà de nous avoir fait rêver, vibrer et partager tous ces moments forts par procuration. Nous avons suivi ces journées à vélo, partagé ses bivouacs, admiré les paysages, il nous a fait ressentir les mollets qui tirent dans l’effort, la pluie et le vent qui ralentissent la progression, les moustiques qui harcèlent, les rencontres qui réchauffent … Tu n’es pas encore arrivé au port, mais on a tous les yeux rivés sur la route pour te voir apparaitre et te féliciter comme il se doit pour ton exploit.

Mais nous sommes mardi et il reste encore quelques « bosses » à franchir, le vélo n’a toujours pas de moteur, et c’est avec la chaleur estivale qu’il faut grimper les cols qui s’enchainent, tel le col de la Lusette, sur la route du mont Aigoual au programme mercredi.

Le bivouac se fera ce soir dans le jardin du temple protestant à Mandagout, après un repas au restaurant, et 172 km pour un D+ de 1652 m ! Il est actuellement au km 429 de la trace n° 22.

A très bientôt, Daniel, on t’attend 🙂

Trace n° 23 : Valleraugue - Auch
Mercredi 31 juillet, jour 67

Après un petit déjeuner détendu au gîte d’étape Cap de Coste, gîte associatif où Daniel est invité par Rebecca (qui lui avait ouvert le jardin du bivouac d’hier), Daniel reprend le vélo et la route du retour. Encore une journée caniculaire aujourd’hui, et les pentes du col de la Lusette sont éprouvantes avec des pourcentages à 16% (!) par endroit. Comparativement, la montée vers l’Aigoual est moins difficile … pour Daniel seulement  😉 . Le reste du parcours est un peu plus calme, malgré une chaleur étouffante et 2 belles « grimpettes » de plus de 15 km chacune pour atteindre le plateau du Lévézou et l’arrivée au camping de Villeneuve de planat. Camping fermé vu l’heure tardive d’arrivée de notre ami cycliste, il s’installe donc sur les bords du lac et profite néanmoins des sanitaires du camping pour une douche bienvenue au vue des 137 km et 2314 m de D+ avalés aujourd’hui. Cela le place sur le km 103 de la trace n° 23, l’ultime trace de ce splendide périple. Demain jeudi, une journée un peu plus roulante est prévue pour rejoindre Castelnau d’estrefonds en soirée et retrouver Auch le vendredi midi 02 août comme envisagé !

Jeudi 01 et Vendredi 02 aout, jour 68 et 69, fin du voyage

La journée du jeudi est une belle ballade qui passe par Albi et la traversée du Tarn, paysages connus mais toujours magnifiques de la Gascogne toute proche, souvent parcourus par Daniel et ses amis de l’UCA, mais c’est surtout la derniére journée en solitaire pour Daniel, dont il essaie de profiter avant de retrouver avec tant de plaisir sa famille et ses amis.

Et les rencontres continuent, puisqu’ il croise la route du propriétaire du camping de Grenade qui l’invite … chez lui  😉 . Une tente de moins à monter et surtout une vraie douche le vendredi matin, pour repartir et rejoindre ses amis cycliste de l’UCA à Cologne. Le voyage en solitaire est vraiment fini, mais c’est aussi la joie de retrouver les siens venus à sa rencontre, pour le féliciter et l’accompagner jusqu’au terme de son voyage à Auch. Là, ce sont ses amis des Restos du coeur qui sont présents pour l’acclamer, avec la presse pour rendre compte de son exploit. Le choc doit être un peu brutal après 10 semaines seul à vélo, mais l’émotion et l’amitié que tout le monde transmet font aussi un beau contrepoint à cette odyssée solitaire.

Les mots manquent un peu pour rendre compte du véritable exploit de Daniel, qui a bien un peu maigri, qui est aussi un peu (!) fatigué, toujours aussi modeste mais qui est tellement fort et volontaire. Inutile de chercher des superlatifs, un seul mot résume tout :

BRAVO !!!

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