L’itinéraire au départ d’Auch pour rejoindre HENDAYE, le départ officiel de la première diagonale :
Pendant la journée du 30 juillet 2023, Daniel effectue les 232 km qui séparent Auch d’Hendaye point de départ Officiel. Voici ce qu’il écrit à ses amis de l’UCA qui vont le soutenir sans relâche du premier au dernier jour de son périple :
• Bonsoir, je suis arrivé à PEYRHORADE vers 18h, le temps de prendre une bière et je vais continuer vers BAYONNE et trouver un endroit pour me poser pour la nuit. Demain matin, un cyclo bénévole diagonaliste vient à ma rencontre pour faire quelques km avec moi. Bonne soirée. (Dimanche 30 juillet 18h) »
Objectif imposé par l’organisateur : Une arrivée à Dunkerque avant le 4 août 2023 à 19h
La preuve par le tampon de la police nationale, au départ d’HENDAYE, mais aussi à l’arrivée à Dunkerque, mais entre les deux villes les mollets de Daniel ont chauffé !
Posé sur le papier, il semble que c’est tout plat ?
Mais voyons le profil :
La veille de son départ « officiel » notre homme est prêt, voici ce qu’il écrit :
• Je profite pour vous envoyer quelques photos aujourd’hui d’HENDAYE. Demain ce sera plus difficile car je serai tenu par les délais. Aujourd’hui c’est beau temps mais demain il semblerait que ça va se gâter. On verra »
C’est donc à 3 heures du matin que Daniel, à la lueur de la « frontale » quitte Hendaye, le but de la journée est d’arriver sur l’estuaire de la Gironde, au VERDON pour prendre le bateau qui le conduit à Royan.
Nous sommes le 1er août les journées sont encore longues, fort heureusement !
Il va parcourir un total de 350 km lors de cette première étape « officielle », pour un dénivelé positif de 2133 m tout de même, il longe la côte, c’est plat lorsque on est motorisé, mais avec des pédales il faut appuyer sans cesse. Il a déjà effectué plus de 100 km en bordure du fameux GOLFE DE GASCOGNE, c’est au niveau de MIMIZAN qu’il s’écarte un peu de l’océan pour contourner par l’EST les étangs de BISCAROSSE et de SANGUINET, il s’enfonce alors dans la forêt des LANDES de GASCOGNE pour passer le bassin d’ARCACHON, il est toujours dans la forêt lorsqu’il avoisine LACANAU et le lac D’HOURTIN, il poursuit alors son chemin vers le MEDOC , après 340 km il passe au pied du phare St Nicolas et arrive à la POINTE DE GRAVE, au VERDON, il passe le « BAC », qui le transporte sur l’autre rive de l’estuaire de la GIRONDE, Bref, avant la nuit notre héros trouve un refuge à proximité de ROYAN, VAUX SUR MER exactement et peut se reposer un peu avant un nouveau départ dès le lever du jour. Voici son récit de la journée :
◦ Journée longue mais ça s’est bien passé. 3h de pluie ce matin de 6h30 à 10h et quelques averses puis le soleil est revenu. J’ai dû rouler un peu plus vite que d’habitude pour arriver à temps au bac pour Royan.
Demain je remets ça, mais plus cool et tant pis si je ne fais pas les 330 km qui sont au programme. Je me rattraperai sur les 2 étapes suivantes qui sont un peu moins longues. »
Le voici prêt pour cette deuxième étape qui doit le conduire de VAUX SUR MER à SAVIGNY sur BRAYE,
Sur la carte c’est malgré tout impressionnant.
Une ligne presque droite, mais quand même :
330 km qui lui font traverser les Charentes, il traverse une partie du Marais Poitevin lorsqu’il arrive à proximité de NIORT, les deux sèvres, à PARTHENAY il a déjà parcouru 150 km, presque la moitié du parcours quotidien, mais également il est proche de la moitié de cette première diagonale. Lorsqu’il arrive à LOUDUN, petite ville de la VIENNE il a 200 km dans les mollets depuis ce matin. C’est à CHINON qu’il traverse la VIENNE, sans boire une gorgée du breuvage renommé de la région !
Le ciel est couvert, mais rien ne va décourager notre cycliste, il doit impérativement poursuivre sa route. C’est à RIGNY-USSE qu’il découvre la LOIRE après avoir admiré le magnifique château dont on dit que « la belle au bois dormant » logeait dans ce site prestigieux .
Il longe la LOIRE pour la traverser au niveau de LANGEAIS et de son magnifique château.
A l’Ouest de l’agglomération de TOURS il se dirige cap au Nord pour rejoindre en fin de journée l’objectif journalier de SAVIGNY sur BRAYE dans le LOIR &CHER.
Son analyse de la journée ne laisse aucune place au doute, c’est un véritable exploit que Daniel est en train de réaliser :
• Je suis bien arrivé hier soir comme prévu à SAVIGNY SUR BRAYE vers 22h 20. Hier c’était TEMPÊTE avec pluie le matin et vent violent toute la journée. Je ne vais pas me plaindre car il était plutôt favorable mais quand il est un peu de coté il ne favorise pas beaucoup. J’ai traversé la LOIRE vers 18h à LANGEAIS.
Je suis actuellement à COURVILLE SUR EURE et si tout se passe comme prévu c’est PICQUIGNY ce soir »
La distance est un peu moins longue pour cette journée, mais le profil est aussi moins doux ! faudra faire avec !
Parti à nouveau de bon matin, le voici rapidement dans le département de l’EURE, le « timing » est correct, la route est vallonnée dans cette banlieue de CHARTRES, s’il évite ce chef-lieu, il passe en plein centre d’une autre grande ville du département d’EURE et LOIR,
• Je viens de m’arrêter pour manger à DREUX, tout va bien. Hier soir le gars du camping, très sympa m’a proposé de dormir dans une caravane pour un petit somme. Je n’ai pas refusé. Ensuite il m’a proposé ce qu’il lui restait de son repas de pâtes du soir et une bière. Tout va bien. Demain logiquement c’est bon. »,
Il n’est pas encore à la moitié de son parcours du jour. Après avoir traversé le village de BUEIL il abandonne la rivière EURE et bientôt le département éponyme pour enjamber la SEINE à BONNIERES SUR SEINE exactement, il a parcouru aujourd’hui 160 km il se trouve dans le parc régional du Vexin, la route est encore longue ! Il est dans la vallée de l’EPTE avant d’atteindre GISORS et les 200 km du jour, toujours dans la région Normandie et dans le département de l’EURE. Toujours bon train, nous voici à proximité de la région de PICARDIE, AMIENS n’est plus très loin et l’arrivée en fin de journée à PICQUIGNY sera le point d’étape de notre valeureux cycliste.
A son arrivée, voici ce qu’il écrit à ses amis les « Paisibles » de l’UCA
• Bien arrivé à PICQUIGNY hier soir vers minuit. Camping fermé, voici ma chambre à coucher, départ vers DUNKERQUE à 6h comme prévu. A bientôt. »
Mais au petit matin, après cette nuit dans son « hôtel de luxe » on sent que le moral est revenu pour effectuer cette dernière étape : sa photo et son commentaire pour ses amis qui le soutiennent tous à distance
• Bonjour, spécialement pour Bernard, photo du ch’nord ce matin, comme quoi il ne fait pas que pleuvoir ici »
Depuis le départ d’AUCH, Daniel a dépassé les 1000 km dont 967 en 3 jours !
Mais le Nord de notre pays n’est pas obligatoirement une « Morne plaine » le profil du jour n’est pas des plus tendres, fort heureusement la distance vient amoindrir la difficulté ! 145 km, une promenade …
Le but du jour est d’arriver à DUNKERQUE avant 19h, donc aujourd’hui il peut s’octroyer quelques pauses touristiques !
Il quitte alors cette proche banlieue d’AMIENS, en traversant le canal de la SOMME, le voici cap au Nord, le tourisme en baie de SOMME ce sera pour plus tard, il fonce vers son objectif final pour cette première diagonale dont il sait déjà qu’il arrivera au terme bien avant le délai fatal. Après avoir accompli une quarantaine de kilomètres il est bien ancré dans la région des HAUTS DE FRANCE, à FREVENT exactement dans le département du PAS DE CALAIS, au bout de 90 km de vélo il est toujours dans ce même département, le voici traversant AIRE-SUR- LA- LYS, ce n’est qu’après avoir traversé le canal de NEUFFOSSE et le passage à BLARINGHEM qu’il entre vraiment dans le département du NORD, avec pour le coup, un relief sans aucun doute, beaucoup plus favorable pour le cycliste. Il passe les 100 km du jour au village de LYNDE, petit bourg de moins de 1000 habitants, quelques coups de pédales plus loin il arrive dans la zone des MARAIS d’OPALE, la côte du même nom n’est plus très loin, peut être aperçoit-il enfin la MER DU NORD ? Il passe à ARNEKE, il est bien chez les « CHTIS » lorsqu’il arrive à BERGUE, il ne lui reste plus qu’à longer le canal du même nom et le voici sur le bord de la MER DU NORD, à DUNKERQUE, il est exactement 17h15 lorsqu’il enregistre son « sésame » au poste de police ce vendredi 4 août 2023.
A son arrivée, voici ce qu’il écrit à ses amis du groupe des « Paisibles » de l’UCA :
• Bien arrivé à DUNKERQUE, dernier après midi difficile, avec vent de face, Repos ce week-end et il faut redescendre. Merci à tous pour vos encouragements. A bientôt et bon week-end. »
La première partie de l’exploit de Daniel est accomplie. Il peut alors s’octroyer quelques heures de repos et visiter en vrai cyclotouriste cette belle région, il fera même une escapade dans la Belgique voisine.
Le samedi 5 août, notre « héros » s’accorde quelques instants de répit, il en profite pour faire un « saut » en Belgique, voici ce qu’il écrit à ses amis de l’UCA toujours avec lui pour le soutenir dans son épopée :
• Bonjour, aujourd’hui il pleut sur DUNKERQUE mais c’est bien ainsi. Je vais remettre un peu d’huile sur la chaîne qui a souffert sur la fin.
Pour la première étape je me rends compte que j’ai mis la barre un peu haute, mais ce n’est pas un souci, si je ne la fais pas entièrement j’ai de la marge derrière pour me rattraper.
Il y aura bien plus de dénivelé que pour la première mais ça devrait le faire. A bientôt »
Oui Daniel a prévu de se « reposer » jusqu’au lundi 7 août, son nouveau départ pour une deuxième diagonale doit avoir lieu à 16h. Le but cette fois est d’arriver à PERPIGNAN avant le vendredi 11 août à 19h délai de rigueur pour l’homologation officielle de son défi !
La première étape de ce trajet « retour » n’est autre que « colossale » En effet il s’est fixé comme premier objectif de rejoindre POULLY SUR LOIRE presque 500 km à parcourir depuis DUNKERQUE en un seul trait, il va rouler à partir de 16h ce lundi 7 août jusqu’au mercredi 9 août à 1h30, heure à laquelle il arrive à son objectif prévu !
Mais auparavant il s’accorde un peu de repos, voici ce qu’il écrit :
• Je vais à Malo-plage (Belgique) pour me promener, je prends le bus, ils sont gratuits 7 jours sur 7, j’en profite. La pluie a cessé mais il y a du vent froid et très fort. J’ai du mal à voir d’où il vient. Si je pouvais l’avoir avec moi demain ce serait bien. Bon dimanche. »
Le nouveau défi de Daniel est simplement ENORME, la résistance, l’endurance, le contrôle de soi et une forme physique exceptionnelle, sont des qualités indispensables pour effectuer un tel périple que l’on découvre désormais dans le détail.
Daniel est tout simplement euphorique, dès le départ il est en forme et plein d’humour.
4 heures après avoir définitivement tourné le dos à la Mer du Nord, il a déjà effectué plus de 100 km après les traversées de BERGUE, HAZEBROUCK, BETHUNE ,où il ne s’attarde pas pour voir le bourreau, il passe à proximité de LENS et voici ce qu’il écrit :
• Bonsoir, j’ai passé LENS, plus que 400 km d’ici demain soir. »
Il envoie des superbes photos parmi lesquelles celle- ci ou l’on voit bien les « corons » qui pointent à l’horizon, il ne manque plus que la mélodie de Pierre BACHELET et on s’y croit presque !
En arrivant à ARRAS il a effectué 100 km, il va quitter le pays « CHTIS », il roule toute la nuit, il s’arrête une petite demi-heure, et le 8 août avant 10h du matin il est déjà dans le contournement EST de PARIS, il vient de passer MEAUX et il écrit à ses amis
• Bonjour, je viens de passer MEAUX, j’ai dormi une demi-heure. Ça va bien mais c’est vallonné. Un peu de retard mais pas de soucis »
Daniel est costaud et il a le moral. Durant cette journée du 8 Août il fonce cap vers le SUD, avant 18 h il est en plein pays GATINAIS, il arrive à la SELLE SUR LE BIED, non loin de MONTARGIS, il est dans le département du LOIRET, il est fier de poster un message à ses amis pour leur indiquer qu’il est exactement à 100 km de son premier objectif, POUILLY sur LOIRE !
Mais à vélo, 100 km ne se font pas en un clin d’œil, et Daniel n’est pas au rythme des coureurs du Tour de France, et avec les kilomètres qu’il a déjà dans les jambes l’exploit est sous ses pédales.
Voici ce qu’il va écrire à ses collègues du club dès le lendemain
• Bonjour à tous, je suis bien arrivé hier soir à Pouilly comme prévu. Il était 1h30 (en fait c’était ce matin) lorsque je me suis couché. J’ai squatté le camping en contournant la barrière. Douche et un endroit tranquille pour dormir. Debout à 4h30 pour un départ vers 5h15. Je suis à St Pourçain sur Sioule à midi pour manger. Il fait chaud. Demain étape reine, courte, mais avec beaucoup de dénivelé. Tout va bien »
En fait il a non seulement effectué la première étape, traversant presque la moitié de la France, mais il a déjà bien entamé la seconde, et il pense déjà à la troisième qui l’attend avec la traversée du MASSIF CENTRAL ! eh oui la France c’est aussi un pays de montagnes !
Sur cette deuxième étape de notre coureur, les 200 premiers kilomètres sont relativement plats, d’abord en remontant le lit de la LOIRE en passant par LA CHARITE SUR LOIRE et il sera dans la périphérie de NEVERS lorsqu’il rencontre l’ALLIER qui va se jeter dans la LOIRE, cette rivière il va la remonter jusqu’à arriver sur les pentes du MASSIF CENTRAL. Mais Daniel en profite pour immortaliser notre patrimoine.
Il va s’écarter un peu de la rivière et il ne tardera pas à deviner au loin un relief qui peut devenir inquiétant lorsque la condition physique n’est pas au rendez-vous, ce qui n’est nullement le cas de notre homme. Lorsqu’il traverse le village d’AGONGES,
il est presque au 100ème km, mais le profil est toujours favorable, sauf que l’horizon devient inquiétant …
Et il expédie ensuite une belle photo à ses amis avec le commentaire suivant :
« Quand on voit ça, là-bas au fond, est-ce bon signe ? »
En effet ces montagnes lointaines seront dans quelques kilomètres son futur terrain de jeu !
De Pouilly sur Loire (Nièvre) à Brassac les Mines (Puy de dôme)
Il contourne MOULINS, chef-lieu du département de l’ALLIER sur une route vallonnée mais qui doit paraître agréable à notre « pédaleur » qui atteint sans problème ST POURCAIN SUR SIOULE, ville bien connue des cyclotouristes. Lorsqu’il arrive au niveau de la ville de VICHY, l’histoire commence à se compliquer, non pas l’histoire de France, dont la ville est l’héritière d’un passé peu glorieux de notre pays, mais c’est plutôt la géographie qui se complique, on entre bien dans le MASSIF CENTRAL, et le contournement de CLERMONT FERRAND fait apparaître le premier col que Daniel va gravir, la preuve en image : il est à 654m d’altitude et il doit apercevoir au loin le sommet du PUY DE DÔME qui n’est heureusement pas sur sa route et bien sûr une vue imprenable sur la chaine des Puys.
Désormais dans le département du Puy de Dôme, Daniel n’est plus qu’à quelques encablures de l’arrivée de cette étape à BRASSAC LES MINES. Avec humour, il passe ce col en écrivant :
• Un petit dernier avant d’aller au lit »
Une étape sans aucun doute plus courte que les précédentes, mais plus éprouvante aussi du fait d’un relief essentiellement montagneux, les premiers kilomètres sont en montée permanente jusqu’au plateau de la MARGERIDE qui le conduit lentement vers le CANTAL et la LOZERE.
Sur la photo ci -dessous, située sur un viaduc il est bien écrit 1121, c’est bien l’altitude à laquelle se trouve Daniel, ces vallées profondes sont difficilement pénétrables et pour les franchir quelques viaducs sont les bienvenus comme celui de GARABIT tout proche de l’itinéraire de notre ami.
Voici ce qu’il écrit aux « Paisibles de l’UCA »,
• Bonsoir, je pensai avoir envoyé un message ce matin, mais je vois que non. Hier je suis bien arrivé au camping. (BRASSAC LES MINES) Il était réservé aux camping-cars, mais je me suis incrusté. Ce soir je mange dans un petit restau saisonnier au fond des gorges du Tarn. Pour aller jusqu’à NANT il y a encore
30 km.
Je vais devoir sortir du trou, 6 km à 7%. Cette diagonale il faut la mériter. »
Vers la dernière étape officielle le décor est somptueux, mais vraisemblablement très difficile à vélo !
La beauté de notre pays : LES GORGES DU TARN
Après le départ de NANT, c’est le plateau du LARZAC, La MEDITERRANEE est presque à portée de vue, mais non sans souffrance, au relief difficile vient s’ajouter la canicule de ce début du mois d’Août, le récit de l’aventure en témoigne :
• Cette nuit galère complète, je n’ai pas pu trouver le chemin pour me rendre à NANT, j’ai mangé aux ROZIERS le soir et je suis sorti des gorges mais ensuite, pas moyen de redescendre vers la vallée de la DOURBIE. Je suis allé vers MILLAU une première fois pensant avoir raté quelque chose, mais rien. A 2 heures du matin je me suis décidé à retourner vers MILLAU, sortir de la ville, c’est un trou, et m’arranger pour retrouver ma trace pour la dernière étape d’aujourd’hui.
Pas dormi de toute la nuit. L’énervement me tenait éveillé. J’ai fini après un long détour par retrouver ma trace 20 km après NANT.
J’étais soulagé et je me suis permis de m’allonger dans le fossé de 6h30 à 7h. Là je suis en retard d’une heure à BEDARIEUX, mais plus remonté que jamais. J’avais pris de la marge et mon délai c’est 19h ce soir. Ça devrait le faire. Bonne journée à tous. »
Il est aisé de comprendre en lisant ces quelques lignes, que réaliser un tel exploit n’est pas à la portée du premier cyclotouriste venu, cette partie du MASSIF CENTRAL est particulièrement piégeuse, malgré la beauté du site. La descente vers la mer, à travers le Languedoc et l’arrivée dans le Roussillon seront moins exigeants au niveau du relief, mais hélas pour notre homme le dernier adversaire sera la chaleur caniculaire qui règne alors sur notre territoire.
Les dernières boursouflures du relief sont désormais derrière, les petits cols successifs seront franchis sans anecdote particulière, le col d’Engayresque non loin de LODEVE à 828m n’est qu’une formalité, comme le col Rouge et celui de la Baraque de Bral, à 754 et 609 m en descendant ne sont que simples formalités. Arrivé à BEDARIEUX il a fait plus de 60 km de cette étape qui en compte quand même presque 200 !
Le sentant au bord de l’épuisement ses amis lui adressent tous des messages d’encouragement mais aussi de prudence.
Voici sa réponse :
• Pas de soucis, je fais attention. Ce n’est pas le moment de relâcher, je suis à 11h à MURVIELS LES BEZIERS. A bientôt. »
Encore un peu de « saute moutons » avec le franchissement de deux petits cols, le col de Buis à 380m et un peu plus loin celui de Pétafi à 346 , puis voici la plaine du Languedoc à MURVIEL Lès BEZIERS, il reste tout de même plus de 100km avant d’obtenir le tampon de la police !
• Je suis à SIGEAN, passé devant la réserve africaine, il reste 50 km mais je m’arrête tous les 20 km pour boire un litre d’eau fraîche tellement il fait chaud. J’ai débranché le cerveau. »
Il continue son chemin, via NARBONNE qu’il traverse sous la canicule, et après SIGEAN c’est enfin le bord de mer, LA PALME, LEUCATE, LE BARCARES des noms qui nous font rêver, mais certainement pas Daniel à ce moment-là, après St LAURENT DE LA SALANQUE le voici dans le tumulte de la ville de
PERPIGNAN
La délivrance, et son commentaire :
• Bonjour à tous, un bon repas, une bonne nuit de récupération et me voilà prêt à repartir. C’est vrai que c’est long, mais le découpage que j’ai fait me convenait bien. Sans cette mésaventure de la dernière nuit, j’aurai fini bien plus calmement car il a fallu rester concentré jusqu’au bout.
Même pas mal aux jambes, il suffit de laisser tourner sans jamais trop appuyer.
Merci à vous tous d’avoir été derrière moi tout au long de ces 2 semaines. J’avais mis la barre un peu haute mais ça s’est bien passé.
On se retrouve bientôt, bon week-end »
Le retour à AUCH, sera « la cerise sur le gâteau » plus de chronomètre, pour Daniel c’est le plaisir du retour au « bercail » il va retrouver ses amis, mais dans ses jambes c’est tout de même 280 km de plus qui s’ajoutent à tout le reste, sur un parcours pas de tout repos.
Bien évidemment ses amis du club vont à sa rencontre et la photo finale au pied de d’ARTAGNAN sera l’apothéose de notre MOUSQUETAIRE !