Lorsque l’on parle de préparatifs il y a 2 volets bien distincts: le matériel et le cycliste.
Pour le matériel j’en ai déjà parlé succintement.
Pour ce qui concerne le cycliste, je considère qu’il n’y a pas de véritable entrainement à faire pour une telle randonnée.
Il faut parler plutôt de préparation physique et de disposition morale.
Pour le côté physique, je participe régulièrement aux sorties organisées deux fois par semaine par le club de l’UCA (Union Cyclotouriste Auscitaine) dont je suis membre.
Ce sont des sorties qui se font à allure modérée entre 20 et 22 km/h sur des parcours qui vont de 60 kms l’hiver à 100 kms en période estivale.
En complément à ces sorties sur route, je fais également 2 séances de Cycling par semaine à la Springbox , une salle de sport située place du foirail à Auch.
Ces séances ne durent que 45 minutes mais sont bien plus physiques que les sorties avec le club et sont complémentaires car elles permettent de pousser le rythme cardiaque.
La préparation psychologique n’a jamais représenté pour moi un souci particulier. J’ai appris très jeune à faire abstraction des difficultés et le sport y a beaucoup contribué.
Lorsque l’on programme un départ pour 10 semaines comme ce sera le cas cette fois-ci, il faut s’attendre à rencontrer de multiples obstacles et surtout les accepter et ne pas être surpris lorsqu’ils se présentent. Cela peut survenir sous plusieurs formes:
-Les soucis mécaniques, mais faut en réduire les risques en préparant correctement son matériel et en prévoyant un minimum d’outillage et de pièces de rechanges.
-Les problèmes météo, mais là aussi il faut accepter ce que la nature nous réserve. Il faut savoir anticiper et pouvoir se protéger de la pluie, du froid ou de la chaleur. Pour ce qui est du vent, quand on est seul, il n’y a rien à faire si ce n’est que de s’adapter et de ne surtout pas lutter, il aura toujours le dernier mot.La solution est de réduire la vitesse, de rouler sans trop se fatiguer de ne pas réfléchir et d’accepter de faire des heures de selles supplémentaires.
-Les soucis physiques, ils peuvent être multiples et il faut trouver le bon remède à chacun des maux pour pouvoir maintenir le but que l’on s’est fixé et ce n’est pas toujours facile.
Il y a encore bien d’autres difficultés auxquelles on peut être confronté, cela peut être administratif au passage d’une frontière, une chute ou une erreur de parcours qui rallonge la distance. Jusqu’à présent je me suis contenté de rester dans l’hexagone mais cette fois-ci je vais traverser au minimum 5 pays en je devrais me débrouiller pour me faire comprendre avec les rudiments de la langue anglaise appris à l’école et dont je ne me sert que trés rarement. Il y a aussi tous les imprévus auxquels on ne pense pas et qui peuvent vous déstabiliser.
Pourquoi s’infliger tant de contraintes et subir tant de désagréments alors que l’on pourrait rester tranquillement dans un environnement agréable et familier ?
Je ne saurai le dire précisément, c’est d’abord un choix personnel, une volonté de quitter le confort dans lequel on s’installe trop facilement. Une envie d’ailleurs, de vivre autre chose, de faire des rencontres et aussi peut-être de pouvoir dire plus tard à ses petits enfants « je l’ai fait » et non pas » j’aurai voulu le faire ».
La préparation, pour ce voyage en particulier, c’est aussi de déléguer certaines tâches.
Pour cela j’ai fait appel à Antoine adhérent à l’UCA (l’Union Cyclotouriste Auscitaine) et à Alain, bénévole aux Restos du coeur et référent informatique pour l’association.
Ils recevront tous les deux les photos et quelques commentaires que je leurs transmettrai régulièrement. Antoine, fera la légende des photos et formulera le texte. Alain sera chargé de la mise en page et de la publication. Merci à eux deux d’avoir bien voulu accepter de m’aider.